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Modernisation de la consigne et création de points de dépôt dédiés

Après avoir déposé le mémoire à la Commission des transports et de l’environnement du Québec dans le cadre de la Commission parlementaire sur les enjeux de recyclage et de valorisation locale du verre, en août dernier, nous diffusons officiellement notre document au grand public.

Bonne lecture!

Résumé exécutif

« La Politique québécoise de gestion des matières résiduelles du Gouvernement du Québec, entérinée par la Loi sur la qualité de l’environnement (LQE), est fondée sur la méthode de priorisation des 3RVE, c’est-à-dire qu’en premier lieu il faut réduire à la source, sinon il faut réutiliser, sinon recycler, et finalement valoriser, afin d’éviter que des matières se retrouvent à l’élimination (enfouissement ou incinération). Actuellement, cette politique n’est pas respectée, car le verre est une ressource réutilisable et recyclable, mais il se retrouve actuellement enfoui ou partiellement valorisé. Les recherches ont démontré que le verre n’est plus recyclable lorsqu’il passe par la collecte sélective (bac de récupération) car le verre doit être pur à 100% pour être recyclé. En effet, le verre doit être exempt de contaminants (pyrex, porcelaine, brique, céramique, etc.) pour en refaire du verre. Lorsque le verre passe par les centres de tri, il cause jusqu’à 60% des bris d’équipements, blesse les travailleurs, contamine le carton et le plastique. Au final, la collecte sélective permet seulement la valorisation en donnant une 2e vie au verre et empêche le vrai recyclage à l’infini du verre. Selon la saine gestion des 3RVE, plus on est dans le haut de la hiérarchie, plus on économise de l’argent, de l’énergie et des ressources, plus on réduit la pollution et la production des gaz à effet de serre. Les recherches ont aussi permis de réaliser que plusieurs mots sont galvaudés et mal utilisés. Il parait donc essentiel pour voir clair dans la situation, de bien différencier les termes « récupération de recyclage » et «valorisation de recyclage ».

Afin d’améliorer le bilan environnemental du verre au Québec, une solution efficace en 18 points est présentée dans le document, il s’agit en bref :

  • Élargir la consigne à tous les contenants (et non le contenu) de breuvages, particulièrement aux bouteilles de vin et d’eau ;
  • Augmenter et uniformiser le montant de la consigne privée et publique à 0,30$ ;
  • Instaurer une consigne différentielle, c’est-à-dire que le consommateur paye 0,30$ à l’achat d’un contenant consigné, mais se fait rembourser seulement 0,25$ lors du retour du contenant vide. La différence de 0,05$ par contenant paye le système de manutention ;
  • Créer des points de dépôts dédiés qui fusionnent les modèles du dépôt volontaire (pot de cornichon), le retour des contenants consignés, point de service de proximité pour l’écocentre, et lieu d’éducation-sensibilisation-information directe, en personne ;
  • Recyc-Québec octroie les permis d’opération de ces nouveaux points de dépôt dédiés;
  • L’emplacement stratégique des points de dépôt dédiés se situe près des succursales de la Société des alcools du Québec.

Un tableau en annexe explique en détail comment la solution règle les besoins de chacun des 15 acteurs du système, tel que la simplicité pour le citoyen, le financement des municipalités,
l’inclusion sociale, l’insalubrité dans les épiceries, la performance du Québec sur le marché du carbone, et plus. »